paris, juillet deux-mil onze. « I'm so sorry, bro ! » Anton regardait son meilleur ami, les yeux rougis, le visage vieilli par le chagrin. Il le regardait avec empathie, avec désespoir. Jamais il n'aurait imaginé voir celui qu'il considérait comme son frère ainsi. Lui aussi, il vivait cet enterrement avec tristesse. Il ne connaissait Sarah qu'à travers le regard de Samaël, à travers ses mots amoureux, ses yeux brillants de bonheur. Elle avait rendu son meilleur ami heureux. Pour cela, il l'admirait. Il l'appréciait. Son chagrin, il le ressentait en voyant la détresse dans le regard de Samaël, dans ses sanglots étouffés, dans cette douleur qu'il ressentait. Il voulait hurler contre l'injustice de ce monde, contre les parents de cette française qui avaient choisi de la tuer, de ne pas lui laisser sa chance. Il en voulait à cette voiture qui n'avait pas fait attention, qui roulait bien trop vite. Il en voulait à ce monde, veillant à supprimer les meilleurs de ce monde. Anton est resté à Paris pour aider son ami, plusieurs jours. Pour l'aider avec Louise, pour l'aider à se battre pour obtenir sa garde.
brighton, deux-mil quinze. « J'ai apporté un film, des pizzas et un cadeau pour ma filleule préférée. » Il était entré tout sourire dans l'appartement de son meilleur ami. Il avait cette énergie que lui n'avait pas, cette envie que lui n'avait plus. Anton était une bouffée d'air frais dans la vie de ce dépressif, un rayon de lumière dans sa vie trop sombre. Il n'a cessé d'être présent pour lui, de lui apporter autant de réconfort possible. S'il aimerait voir son meilleur ami aller mieux, il ne le dit pas clairement. Il tente par des moyens plus subtile de le sortir de sa bulle. De ses jeux vidéos, de ses dessins même s'il en est le premier fan. Il reste près de lui, pour l'écouter, pour lui permettre de pleurer. Il est là. Comme un ami, un meilleur ami.