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| « Moi, j’ai envie de croire aux contes de fées. Au moins, tout finit bien dans ces histoires là. » ♦ Alyssa. | |
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Alyssa Dawson YOU ARE A ROMANTIC › date d'arrivée : 27/05/2015 › textos envoyés : 233 › célébrité : Kristina Bazan. › crédits : « mcflurry. » & tumblr › pseudo : -
| Sujet: « Moi, j’ai envie de croire aux contes de fées. Au moins, tout finit bien dans ces histoires là. » ♦ Alyssa. Mer 27 Mai - 20:27 | |
| Alyssa Dawson
"Elle flotte, elle hésite ; en un mot, elle est femme" ft. Kristina Bazan ★ crédit@site.
nom: Dawson. prénom: Alyssa. âge et date de naissance: J’ai vingt-deux ans. Je suis née le 13 septembre 1992. lieu de naissance: Brighton. statut: Je suis célibataire et quand je vois le résultat de ma dernière expérience, je pense que je vais le rester. job/études: Je suis serveuse à mi-temps dans un café et je suis étudiante en art dramatique. orientation sexuelle: Je suis hétérosexuelle. groupes: Down. avatar: Kristina Bazan.
Je suis la fille unique d’une avocate reconnue, absorbée par son boulot, et d’un garagiste, passionné d’automobile depuis des années. ♦ Mes parents ont divorcé lorsque j’avais sept ans et je me demande aujourd’hui s’ils ont vraiment, un jour, été heureux ensemble. Suite à cela, ma mère est partie s’installer à Londres et je n’ai plus aucune nouvelle d’elle. Je lui en veux beaucoup de nous avoir abandonnés, même si aujourd’hui papa a retrouvé le sourire grâce à une femme adorable. ♦ J’entretiens une relation assez fusionnelle avec mon père. Son avis est très important pour moi et il est clair qu’il m’influence beaucoup dans mes choix. Dieu merci, il me soutient dans mon projet professionnel. ♦ Je considère les enfants de la nouvelle compagne de papa comme mes propres frères et sœurs. Je les aime beaucoup et j’essaie de passer pas mal de temps avec eux. ♦ Je ne vis plus avec mon père depuis plusieurs mois maintenant, mais j’ai l’habitude d’aller déjeuner tous les dimanches chez lui. ♦ Je ne sais absolument pas mentir : dès que je commence à omettre une information cruciale, dès que je commence à cacher la vérité, je détourne les yeux et je tente de changer de sujet. Les mensonges me mettent mal à l’aise, tout comme les secrets trop importants. ♦ Je prends ma douche brûlante. ♦ Je suis très chatouilleuse. ♦ Je suis quelqu’un de très tactile ; j’adore faire des câlins, des bisous,… ♦ Je passe très souvent la main dans ma chevelure et il m’arrive de me mordiller la lèvre, lorsque je suis stressée, paniquée, mal à l’aise… ♦ Je déteste la pluie, la neige, le froid en général, même si je trouve toujours le moyen de faire la folle, pendant des heures, sous ce temps. ♦ Il m’arrive assez régulièrement de courir le matin, très tôt. ♦ Lorsque je suis en colère, ou pas bien dans mes baskets, il n’est pas rare de me voir faire le ménage à fond, ou alors, il n’est pas rare de me voir faire une montagne de pâtisseries. ♦ Je suis une vraie froussarde : J’ai peur des insectes, des orages trop violents, de la solitude, de la mort aussi. ♦ J’adore les animaux, mais pour l’instant, je ne me sens pas capable d’en adopter un. Il m’arrive, toutefois, de travailler bénévolement dans un refuge. ♦ Je sautille lorsque je suis joyeuse. Dans tous les cas, je suis assez expressive, il m’est presque impossible de camoufler totalement mes émotions, positives ou négatives. ♦ Devenir actrice est mon rêve de petite fille et je ne suis pas encore prête à l’abandonner, c’est pourquoi je prends des cours d’art dramatique depuis presque deux ans. ♦ J’ai un faible pour les mariages ; j’ai toujours espéré traverser l’allée d’une église au bras de mon père, porter une magnifique robe blanche et être la princesse pour une journée unique. J’ai toujours voulu entendre les vœux de mon futur mari, mots qui resteront gravés à jamais, ainsi que les discours émouvants des témoins. J’ai toujours souhaité avoir une cérémonie de rêve, vivre un véritable conte de fée, pour une fois. Pour être totalement honnête, j’ai toujours cru qu’un magnifique mariage pouvait être la promesse d’un amour éternel. D’un amour unique. ♦ Je suis très romantique et idéaliste. J’ai toujours voulu croire que je n’aurais qu’un seul homme dans ma vie et j’ai d’ailleurs attendu très longtemps avant d’offrir ma virginité à un garçon. J’étais très amoureuse de lui, mais malheureusement, pour celui-ci, il ne s’agissait que d’un simple pari. ♦ Depuis cette histoire, j’ai beaucoup de mal à faire confiance aux gens, aux hommes surtout. Je ne suis pas certaine de pouvoir endurer une autre trahison, ou bien un autre échec. ♦ A la fin du lycée, j’ai tenté de reprendre contact avec ma mère, mais elle m’a rejeté. Suite à cela et à l’annonce du départ de Nathaniel, j’ai voulu mettre fin à mes jours. Personne, mis à part mon père, n’est au courant. ♦ Ma famille n'a jamais été très riche, il m'est parfois arrivé de le vivre assez mal. ♦ A l’âge de dix-neuf ans, je suis partie pendant six mois en France, dans le cadre de mes études à l’université ; Je voulais m’imprégner de l’ambiance française pour comprendre un peu mieux certaines œuvres. C’est là-bas que j’ai pris mes premiers cours de théâtre et que j’ai décidé de me lancer complètement dans cette voie à mon retour à Brigthon.
welcome to the jungleInstallée sur les marches en pierre, devant l’immeuble où nous habitons, je tente de ne pas prêter attention aux cris qui résonnent dans l’entrée du bâtiment. Une nouvelle fois, maman reproche à papa de ne pas gagner assez d’argent avec « son putain de garage à la con », elle dit qu’il n’est pas assez ambitieux et qu’elle regrette de s’être mariée avec un crétin pareil. Elle lui hurle dessus, elle l’insulte violemment, sans se soucier des voisins, qui ne savent pas s’ils doivent intervenir, ou simplement rester chez eux à assister à ce triste spectacle. Sans se soucier de moi et de ce que je peux ressentir à cet instant précis. Je me mordille légèrement la lèvre et ferme les yeux, essayant de m’imaginer dans un endroit calme, loin d’ici, serrant un peu plus fort ma poupée contre moi. Quelques secondes s’écoulent et il m’est malheureusement impossible de faire abstraction de cette énième querelle. Je pousse un profond soupire, tandis qu’une larme dévale lentement ma joue. J’en ai vraiment marre, mais je ne peux rien faire, je ne peux rien dire. Je ne suis qu’une petite fille. Je n’ai que sept ans.
« Ils se disputent souvent ? »
Je sursaute. Il faut bien avouer que je ne m’attendais pas vraiment à avoir de la compagnie maintenant. Je ne connais même pas ce jeune garçon, qui vient de m’adresser la parole, qui vient surtout de me poser une question assez personnelle. Je ne l’ai jamais vu dans l’immeuble, ni dans le quartier, encore moins à l’école, alors j’imagine qu’il doit être nouveau, ou seulement de passage. Mon regard plonge finalement dans le sien et je suis immédiatement émerveillée par la couleur de ses yeux. Il m’adresse un grand sourire chaleureux et enfin, je décide de lui répondre en hochant simplement la tête. Sans me demander la permission, il s’installe à côté de moi. Je ne sais pas si je dois lui parler, ou bien si je ferais mieux de rentrer à la maison. Les cris, qui n’ont toujours pas cessé et qui semblent même s’intensifier, me dissuadent de retourner à l’intérieur. Il n’a pas l’air très méchant, de toute façon. Alors que je berce doucement ma poupée, l’inconnu reprend la parole : « Mes parents aussi se fâchent quelques fois, mais ça finit toujours par s’arranger, tu sais. Je crois que tu ne devrais pas t’inquiéter. » Il semble très sérieux quand il me parle et cela me donne envie de le croire, de lui faire confiance. Je lui lance donc un petit sourire, pour le remercier de son intervention. « Comment tu t’appelles ? » « Alyssa. Et toi ? » « Nathaniel, mais je préfère Nate. T’as quel âge ? » Je fronce légèrement les sourcils. Il pose beaucoup de questions. C’est bizarre, je croyais que les garçons n’aimaient pas trop discuter et tout ça. Ceux de l’école préfèrent jouer à la bagarre, au baseball, ou à je ne sais quoi, ils n’aiment surtout pas interroger les gens sur leurs vies, leurs habitudes,… Je garde mes pensées pour moi et lui répond. J’apprends par la suite qu’il a un an de plus que moi et qu’il vient tout juste de poser ses valises à Birghton. Il se sent un peu perdu, pour le moment, mais il trouve que c’est une très jolie ville. A son contact, je me détends, j’oublie la dispute de mes parents et je me surprends à rire aux éclats, en l’écoutant me parler de son ancienne institutrice.
C’est au bout d’une demi heure, à peu près, que je perds mon joli sourire quand je vois maman, deux grosses valises à la main, descendre les marches de l’immeuble. Je ne comprends pas tout de suite ce qu’elle fait, alors je décide de m’approcher pour lui demander des explications, pour qu’elle me rassure. C’est raté.
« Je pars. Je ne peux plus rester une seule minute de plus dans cet appartement, je vais devenir folle. Je… Je pars et tu ne viens pas avec moi, Alyssa. »
Je comprends encore moins. Je suis dépassée par cette situation. Je cherche donc papa du regard et le vois dévaler les escaliers pour nous rejoindre. Un échange assez intense se déroule sous mes yeux, quand mon père commence à supplier ma mère de rester avec nous, quand il lui demande de penser à moi, à mon éducation. Elle ne semble rien vouloir entendre, elle se montre froide et distante, comme si cela faisait déjà des semaines qu’elle avait pris sa décision. Sans que je ne puisse faire quoi que ce soit pour les arrêter, je sens des larmes couler le long de mon visage : Il est clair que maman ne veut plus de moi dans sa vie. Une main à peine plus grande que la mienne vient se poser sur mon épaule, alors que je regarde, impuissante, la femme qui m’a mis au monde s’éloigner un peu plus. Papa s’est laissé tomber sur les marches, la tête entre ses genoux. Je crois qu’il pleure. Je me tourne alors vers Nate et pose mon visage contre son torse, pour laisser échapper ma peine.
*** Je pousse un léger soupire et ne peux m’empêcher de détourner les yeux, quand Nathaniel dépose délicatement ses lèvres sur celles de Kim. Les gens autour de moi applaudissent. Certains garçons félicitent mon meilleur ami, lui donnent de grandes tapes dans le dos et remplissent pour la énième fois son verre. A croire qu’il vient de remporter un marathon ou je ne sais quelle compétition sportive de haut niveau. N’importe quoi. Sérieusement, je ne supporte plus cette ambiance, je ne supporte plus ce stupide jeu et surtout, je ne supporte plus le sourire satisfait que m’adresse cette conne de Kimberley. Croit-elle vraiment qu’elle a la moindre chance avec Nate ? Essaie-t-elle de me faire sortir de mes gonds, en me rendant jalouse ? C’est insensé. Alors qu’une autre fille est en train de répondre à une « vérité », je décide de quitter le cercle, ayant de plus en plus envie d’arracher les yeux à toutes ces minettes en chaleur qui tournent autour de mon… De celui que je connais depuis une dizaine d’années et qui compte énormément pour moi. Rapidement, sans donner d’explications, je quitte la pièce, m’aventurant pour la première fois de la soirée dans le jardin. Je pensais réellement que cette fête, qui a pour but de nous rassembler tous une dernière fois avant que nous prenions le chemin de l’université, pourrait me changer les idées. Je pensais que je pourrai faire abstraction de mes problèmes personnels, mais ce n’est pas le cas, je n’y arrive pas ; il m’est carrément impossible d’oublier l’email que m’a envoyé ma mère, il m’est impossible d’oublier qu’une fois encore, elle m’a rejeté.
« Al ? Qu’est-ce qui t’arrive, princesse ? Qu’est-ce que tu fais ici, toute seule ? Ca ne va pas ? »
Et merde. J’essuie discrètement les larmes qui commençaient à dévaler mes joues et me tourne, pour faire face à mon interlocuteur. Un petit sourire illumine mon visage, tandis que j’accepte volontiers le verre que l’on me propose. Franchement, même si je ne me sens pas bien, même si je n’ai pas forcément envie d’être ici, je dois faire un effort pour mon meilleur ami, je dois faire semblant d’aller bien pour ne pas lui gâcher sa soirée. Je lui dois bien cela.
« Ne t’inquiète pas, je vais bien. J’avais juste envie de prendre un peu l’air ; la musique est trop forte et je crois que l’alcool commence à faire son petit effet » « Hum. T’es sûre ? » « Certaine. ».
Un nouveau sourire éclaire mon visage d’ange, alors que je passe l’une de mes mains dans les cheveux de mon ami, juste pour l’embêter, juste pour lui montrer que je suis encore capable de le taquiner. Un grognement se fait entendre et je ne peux m’empêcher d’éclater de rire, quand je le vois secouer la tête. La riposte ne se fait pas attendre et très vite, je commence à courir dans tous les sens, pour éviter les chatouilles du jeune homme. Ouais, nous sommes de vrais gamins. Peut-être pouvons-nous dire que nous profitons de nos derniers moments en tant que lycéens, hum ? Quelques minutes passent, je finis par capituler, allongée sur le sol, les mains emprisonnées, au dessus de mon visage, par celles de Nathaniel. « Aller, dis que je suis le plus beau, le plus fort et que plus jamais, tu ne toucheras à mes splendides cheveux. ». Je lui tire la langue et il recommence à me chatouiller. Je ris, je crie, je ris, je hurle et je déballe tout ce qu’il a envie d’entendre pour qu’il cesse enfin cette torture. Je reste cependant allongée sur l’herbe, dans ses bras, regardant les étoiles dans le ciel. J’ai envie de profiter de ce moment, loin de sa bande de potes, loin du lycée, loin de nos parents. J’ai envie de profiter de cette proximité entre nous. Après un long silence, il finit par entamer la conversation, s’excusant pour le comportement exécrable de sa mère ; elle me déteste, carrément. Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais elle n’a jamais accepté, même lorsque nous étions enfants, le fait que son fils soit très ami avec moi. En fait, je crois qu’elle considère que je ne suis pas assez bien pour lui, je crois qu’elle considère que je suis une mauvaise fréquentation ou quelque chose comme cela. Je ne suis pas riche et il l’est. Voilà.
[…]
« NON, NE M’APPROCHE PAS ! JE TE DETESTE, T’ENTENDS, JE TE DETESTE VRAIMENT NATHANIEL !!! »
Je libère mon bras de son étreinte et m’enfuit en courant, ne prêtant pas attention aux paroles de mon meilleur ami, ni aux gens que je bouscule au passage. Comment la situation a-t-elle pu dégénérer à ce point, en l’espace d’une vingtaine de minutes ? Comment en sommes-nous arrivés à une telle dispute, alors que nous vivions un moment parfait ? Pourquoi les choses ne peuvent-elles pas être simples, pour une fois ? Je suis dégoûtée, vraiment. Dans la poche de ma veste, mon téléphone vibre inlassablement, mais je n’ai aucune intention de répondre. Je n’ai pas envie de l’entendre me dire que je suis censée être heureuse pour lui, que je suis censée le soutenir dans cette nouvelle aventure. Je n’ai pas envie qu’il me parle de ses nouveaux projets d’avenir, alors que je n’en fais vraisemblablement pas partie. Non, je ne peux pas me réjouir pour lui. Je ne peux pas tenir mon rôle de meilleure amie, parce que j’ai juste l’impression qu’il m’abandonne, qu’il me laisse sur le bord de la route. […] Sydney. L’autre bout du monde. Nathaniel part vivre là-bas, avec ses parents. D’après ce que j’ai compris, son père n’a pas pu refuser l’opportunité professionnelle qui se présentait à lui, alors dans quelques jours, semaines peut-être, ils vont s’envoler pour l’Australie. Le pire dans tout cela, c’est que Nate ne semblait même pas triste, lorsqu’il me l’a annoncé. A croire qu’il n’a jamais vraiment tenu à notre amitié, à moi. A croire que pour lui, les nombreuses promesses que l’on s’était faite ne comptent pas du tout. Je pose ma main contre ma bouche pour camoufler mes sanglots incessants, ne voulant pas réveiller mon père, tandis que mon regard se pose sur mon reflet dans le miroir. Je suis à faire peur. C’est fou, j’ai désormais la sensation que les gens me fuient. J’ai désormais l’impression que je ne fais pas, que je ne dis pas, ce qu’il faut, pour que les gens m’apprécient assez pour ne pas partir. Loin. Très loin. Tout a commencé avec maman, qui n’a jamais eu la force de rester à Brighton, qui n’a jamais eu le courage de m’élever, de m’aimer aussi. Elle me l’a clairement fait comprendre dans son email de quatre lignes, elle ne souhaite pas que je la recontacte, elle ne souhaite pas faire partie de mon existence. Point final. Et puis maintenant, il y a Nathaniel, mon meilleur ami, mon confident, celui qui m’a toujours donné envie de me battre, qui préfère aller faire ses études à l’autre bout du monde, plutôt que de rester auprès de moi, comme c’était prévu. Je dois vraiment être quelqu’un de lamentable…
*** Mon cœur cogne un peu plus fort dans ma poitrine, quand j’entends le rire de mon père derrière la porte. Je suis tellement impatiente de le voir, de le serrer dans mes bras et tellement heureuse de rentrer à la maison. Ces quelques mois en France m’ont été très bénéfiques, je crois. Même s’il me tardait de revenir à Brighton pour retrouver ma famille, mon train-train quotidien, il est vrai que là-bas, j’ai découvert une autre ambiance, un mode de vie un peu différent, j’ai rencontré des personnes qui m’ont grandement inspiré. Je me suis totalement découverte et révélée, en fait. J’ai réellement hâte de pouvoir raconter toutes mes aventures à papa, j’espère qu’il va être fier de moi et qu’il me soutiendra quand je vais lui annoncer mon envie de changer d’orientation. Je n’ai pas vraiment le temps de m’attarder sur la question, puisque qu’après quelques minutes à attendre, je finis par lui faire face. Un immense sourire s’installe sur son visage et avant qu’il n’ait pu dire un seul mot, avant qu’il n’ait pu totalement assimiler le fait que je sois devant lui, je me jette à son cou, pour lui faire un immense câlin. Je me fiche de passer pour une gamine, en agissant de la sorte. Je me fiche de ce que les gens peuvent penser de la relation que j’entretiens avec papa ; Il est celui qui m’a élevé, qui a tout fait pour que j’ai la meilleure vie qui soit, il est celui qui m’a soutenu dans des instants très compliqués et surtout, il est celui qui est toujours là, présent, envers et contre tous. Je lui dois beaucoup et c’est d’ailleurs pour cela que je tente toujours de le rendre fier, de le rendre heureux. Son avis est extrêmement important pour moi, dans tous les domaines, alors je croise les doigts pour qu’il comprenne ma décision, pour qu’il accepte mon nouveau projet.
« Ne reste pas dehors, ma chérie. »
Je lui adresse un petit sourire et pénètre dans la maison, le laissant s’occuper de mes valises. Rien n’a vraiment changé à l’intérieur ; les meubles sont les mêmes, plutôt anciens, l’odeur de l’encens me chatouille les narines et les photos de famille sont encore accrochées dans le salon. Bref. Je suis plutôt heureuse de voir qu’après mes six mois d’absence, tout semble aller parfaitement bien ici. Tandis que j’enlève mon manteau, une main immense vient se poser doucement sur mon épaule et me pousse jusqu’à la cuisine. J’en étais sûre et certaine : Papa pense que lors de mon séjour en France, je n’ai pas mangé à ma faim et il croit même que j’ai dû perdre un ou deux kilos. Je laisse échapper un léger rire et finalement mon regard croise celui de sa nouvelle compagne, qui s’active derrière les fourneaux. Mon père me regarde avec inquiétude, se demandant certainement comment je vais réagir en découvrant qu’elle habite désormais avec nous. Instinctivement, je passe une main dans ma chevelure blonde, mal à l’aise, ne sachant pas quoi dire ou que faire. Pour être totalement honnête, je ne la connais pas vraiment, je n’ai jamais appris à la découvrir, étant donné que je suis partie en voyage juste après l’avoir rencontrée pour la première fois. A cette époque, je ne pensais pas que les choses iraient si vite entre eux, mais il me semble quand même que c’est bien. Mon petit papa me paraît tellement heureux, tellement bien dans sa peau et pour moi, c’est la seule chose qui compte réellement.
[...]
« Pourquoi me l’as-tu caché aussi longtemps ? Tu aurais pu me le dire par téléphone… Tu sais très bien que je suis ravie pour toi, pour vous. Tu mérites d’être heureux, papa. »
Ma main vient prendre délicatement la sienne. Mon regard se plante dans le sien et nous finissons par nous sourire, mutuellement. Je suis sérieuse. Je ne comprends pas vraiment pourquoi il ne m’a pas dit par téléphone, que sa compagne s’installait à la maison, avec nous. Jamais, ô grand Jamais, je ne pourrai lui en vouloir de refaire sa vie, surtout après les années que nous avons vécu suite au départ définitif de maman ; en aucun cas, je ne veux qu’il finisse ses jours seul et malheureux. Il ne mérite pas cela. Vraiment. Puis, franchement, je n’ai jamais vu une femme aussi aimable, aussi adorable, que sa nouvelle fiancée. Il est tombé sur une perle. Ou peut-être que c’est elle, en fait.
« Est-ce que je t’ai dit qu’elle avait des enfants ? » « Des enfants ? » « Oui et je suis certain que tu les aimeras beaucoup aussi. Oh, tiens, les voilà. »
Je me tourne lentement vers l’entrée du salon et je reste sans voix. Mon père s’est déjà précipité sur les nouveaux venus pour les enlacer amicalement. Quand ils me parlaient des enfants de sa compagne, je n’imaginais pas que ceux-là pouvaient avoir, plus ou moins, le même âge que moi. Vont-ils eux-aussi habiter avec nous ?
[…]
« Tu es certaine de ton choix, sérieusement ? Je veux dire… Je te connais, Alyssa, je sais que parfois tu peux être impulsive, alors je veux m’assurer que tu ne vas pas regretter, par la suite. » « Papa, je te promets que je n’ai pas pris cette décision sur un coup de tête. Je sais que… Je sais que je t’ai fait faire pas mal de souci, notamment après la fin du lycée, je sais que je n’ai pas toujours su où j’allai, je n’ai pas toujours su ce que je voulais faire, mais… Là, je crois vraiment, non, en fait je suis sûre que c’est le bon chemin. » « Bien. Si c’est vraiment ce que tu veux, si cela te rend heureuse, je ne vois pas pourquoi je m’y opposerai. J’aurai dû m’y attendre, après tout ; tu as toujours adoré faire des spectacles, être sur le devant de la scène, alors étudier l’art dramatique me semble être une excellente option pour toi. » « Merci papa. Ton soutien et ton approbation sont des choses vraiment importantes pour moi, alors…» « Je sais. » … … « Même si le garage ne marche pas très fort en ce moment, je veux que tu saches que j’assurerai les frais pour que tu puisses prendre ces cours. » « Ce n’est pas la peine. » « Je te demande pardon ? Je suis ton père et il me semble normal de t’aider à réaliser ton rêve. J’imagine que ces cours ne seront pas gratuits, alors… » « En fait, je comptais trouver un petit job à côté, pour réussir à me les payer. Je ne veux pas t’embêter avec ça, papa. Tu en as déjà tellement fait pour moi, je… » « Je t’arrête tout de suite. Je serais plus que content de pouvoir t’aider financièrement et pour tout ce que tu veux, d’ailleurs. » « Je sais, mais… Je ne le veux pas. Enfin, pas comme ça. J’ai dix-neuf ans, je crois qu’il est temps pour moi de commencer à voler de mes propres ailes. Par contre, tu pourrai peut-être demander à ton amie, celle qui gère le café, si elle n’a pas besoin d’une serveuse supplémentaire, hum ? »
*** « Nathan.
C’est bizarre, là, je t’imagine en train d’ouvrir cette lettre, te demandant certainement si tu n’es pas en train de rêver, ou quelque chose comme cela. Je t’imagine écarquiller tes magnifiques yeux quand tu auras enfin reconnu mon écriture et aussi con que cela puisse paraître, je t’imagine bien avoir ce petit sourire en coin que j’aimais tant. Et ouais, après cinq longues années de silence, je reviens vers toi. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi, aussi soudainement, je ressens le besoin de t’écrire, je ressens le besoin de me rapprocher de toi. Il me paraît évident que tu me manques. Tout le temps, pour être totalement honnête. Malgré ce que tu peux croire, malgré mon comportement envers toi, depuis que tu es partit en Australie, je n’ai pas passé une seule seconde sans penser à toi. Même lorsque j’essaie de tourner totalement la page, même lorsque je tente de t’effacer de ma mémoire, une chanson, une couleur, une odeur, un endroit, me rappellent constamment les magnifiques moments que j’ai vécu en ta compagnie. Tu fais partie de moi, en quelques sortes. Tu sais, tu étais beaucoup plus qu’un simple ami, il faut bien le dire. Tu étais mon pilier, celui qui me redonnait le sourire peu importe la situation, celui qui prenait ma défense,… Tu étais le seul qui me connaissait vraiment par cœur et pour qui j’aurais été capable de faire n’importe quoi. Tu étais mon meilleur ami, mon confident, mon tout. Je crois que c’est d’ailleurs pour cela que j’ai eu tant de mal à me remettre de ton départ, que j’ai eu tant de mal à te pardonner, en gros. Aujourd’hui, je ne t’en veux absolument plus. J’ai grandi, je sais désormais que si tu as décidé de partir, ce n’est pas forcément parce que tu ne voulais plus être ami avec moi, ou je ne sais quoi, c’est avant tout parce que tu n’avais pas le choix. Tu as suivi tes parents et bien trop centrée sur moi-même, je n’ai pas cherché à comprendre. Je n’ai pas cherché à avoir des explications, je t’ai fait sortir de mon existence, alors que nous aurions certainement pu rester en contact, même si tu étais à l’autre bout du monde. J’ai gâché notre amitié, j’en suis consciente.
Dis-moi, qu’est-ce que tu deviens ? Où es-tu, maintenant ? Comment va ta famille ? Que se passe-t-il dans ta vie, tout simplement ? Si tu savais comme j’aimerais être près de toi, en ce moment. Si tu savais comme j’aimerais pouvoir entendre à nouveau ta voix, ton rire et tout ce qui va avec. Si tu savais comme j’aimerais être loin de Brighton, carrément. Comme tu peux t’en douter, ici, les choses ne changent pas vraiment. Les habitants vivent dans leur bulle, ils s’accommodent des petits tracas de la vie et ils se fichent bien de la routine. Certains ont des secrets, ou passent leur temps à mentir, d’autres s’enferment dans le silence, ou se noient dans leur boulot, pour ne pas laisser leurs sentiments s’exprimer, mais la plupart ont une existence normale, simple, saine. J’aimerais vraiment faire partie de cette dernière catégorie, mais malheureusement, je suis abonnée aux catastrophes, je suis un aimant à problèmes, ni plus ni moins. Pour tout avouer, il y a encore quelques mois, j’étais une jeune fille de vingt-deux ans comme les autres, discrète, travailleuse, qui ne fait de mal à personne. Il y a encore quelques mois, je suivais mes cours à l’université sans avoir une boule au ventre, je me baladais dans les rues de la ville sans raser les murs, tandis qu’aujourd’hui, c’est tout le contraire. J’ai honte. Je me suis fait avoir comme une débutante, ce que je suis clairement, par un garçon. Par un vrai crétin. J’ai toujours été naïve, j’ai toujours été un peu trop romantique, ce qui te faisait pas mal rire à l’époque du lycée. Le prince charmant, les âmes sœurs, le grand amour, c’est franchement quelque chose auquel je crois, c’est franchement quelque chose qui me fait rêver. Quand on me parle de sentiments, de relations amoureuses, je deviens une petite fille qui a les yeux qui pétillent, je deviens totalement stupide aussi. Qui de nos jours pense que le premier homme avec qui on couche sera aussi le dernier, le bon autrement dit ? Quelle fille est toujours vierge à vingt-deux ans, sérieusement ? Je dois être une sorte d’extraterrestre, ou un truc dans le genre. Enfin, plus maintenant… Plus depuis que j’ai été assez conne pour croire qu’un homme pouvait être tombé amoureux de moi. Ouais, j’étais persuadée qu’il était sincère, qu’il m’aimait, alors qu’il voulait juste me sauter dans l’espoir de gagner un putain de pari. Après quelques mois, après plusieurs dîners aux chandelles, après bien des moments complices, il a finit par le gagner. Moi, j’ai tout perdu sur ce coup-là. »
Je déchire cette lettre dans un accès de rage. Je ne sais même pas pourquoi je l’ai écrite, je ne sais même pas pourquoi je tiens à reprendre contact avec Nathaniel. Il n’est plus là, il ne me sera d’aucun secours cette fois. Je suis seule face à mes démons.
pseudo/prénom: Je n'ai pas vraiment de pseudo, donc on va simplement dire Aly. âge: Vingt-trois ans. pays: France. fréquence de connexion: Tous les jours, normalement. où as-tu connu le forum? Sur bazzart. t'en penses quoi? Il est très beau. ♥ - Code:
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<taken>Kristina Bazan</taken> ≈ <pseudo>Alyssa Dawson</pseudo>
Dernière édition par Alyssa Dawson le Jeu 18 Juin - 18:17, édité 21 fois |
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Dylan Mitchell ≈ A drop in the ocean › date d'arrivée : 04/04/2015 › textos envoyés : 633 › célébrité : Shailene Woodley › crédits : (c) shiya ~ tumblr › pseudo : Golders ★ Lou
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Andrew White YOU ARE A ROMANTIC › date d'arrivée : 26/05/2015 › textos envoyés : 241 › célébrité : Christian Bale › crédits : Serleena (vava) + anaëlle. (sign.) › pseudo : V.
| Sujet: Re: « Moi, j’ai envie de croire aux contes de fées. Au moins, tout finit bien dans ces histoires là. » ♦ Alyssa. Mer 27 Mai - 20:38 | |
| Bienvenue parmi nous Et bonne continuation pour ta fiche |
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Jamie Daniels YOU ARE A ROMANTIC › date d'arrivée : 27/05/2015 › textos envoyés : 594 › célébrité : harry styles, baby face aux cheveux de princesse. › crédits : avatar, anaelle. gif, tumblr. signature, julia bb. › pseudo : joséphine, josée, jojo, jo.
| Sujet: Re: « Moi, j’ai envie de croire aux contes de fées. Au moins, tout finit bien dans ces histoires là. » ♦ Alyssa. Mer 27 Mai - 20:49 | |
| kristinaaa bb bienvenue ! |
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| Sujet: Re: « Moi, j’ai envie de croire aux contes de fées. Au moins, tout finit bien dans ces histoires là. » ♦ Alyssa. Mer 27 Mai - 21:26 | |
| je ne connaissais pas la blondinette, mais bon dieu ce qu'elle est chou Bienvenu et bon courage pour ta fiche Alyssa |
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Alyssa Dawson YOU ARE A ROMANTIC › date d'arrivée : 27/05/2015 › textos envoyés : 233 › célébrité : Kristina Bazan. › crédits : « mcflurry. » & tumblr › pseudo : -
| Sujet: Re: « Moi, j’ai envie de croire aux contes de fées. Au moins, tout finit bien dans ces histoires là. » ♦ Alyssa. Mer 27 Mai - 21:27 | |
| Wow, quel accueil! Merci beaucoup tout le monde! |
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| Sujet: Re: « Moi, j’ai envie de croire aux contes de fées. Au moins, tout finit bien dans ces histoires là. » ♦ Alyssa. Mer 27 Mai - 21:58 | |
| J'ai même pas commencé ma fiche et je traine déjà sur celles des autres mais j'étais obligé de venir réclamer un lien car Kristina c'est la femme de ma vie |
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| Sujet: Re: « Moi, j’ai envie de croire aux contes de fées. Au moins, tout finit bien dans ces histoires là. » ♦ Alyssa. Mer 27 Mai - 23:21 | |
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| Sujet: Re: « Moi, j’ai envie de croire aux contes de fées. Au moins, tout finit bien dans ces histoires là. » ♦ Alyssa. Jeu 28 Mai - 9:08 | |
| Bienvenue sur le forum & bon courage pour ta fiche |
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Alyssa Dawson YOU ARE A ROMANTIC › date d'arrivée : 27/05/2015 › textos envoyés : 233 › célébrité : Kristina Bazan. › crédits : « mcflurry. » & tumblr › pseudo : -
| Sujet: Re: « Moi, j’ai envie de croire aux contes de fées. Au moins, tout finit bien dans ces histoires là. » ♦ Alyssa. Jeu 28 Mai - 10:17 | |
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Delicia Navajas YOU ARE A ROMANTIC › date d'arrivée : 27/05/2015 › textos envoyés : 239 › célébrité : Mercedes Lambre › crédits : Mcflurry (avatar), tumblr (gif) › pseudo : Adeline/Didine ♥
| Sujet: Re: « Moi, j’ai envie de croire aux contes de fées. Au moins, tout finit bien dans ces histoires là. » ♦ Alyssa. Jeu 28 Mai - 10:19 | |
| Bienvenue sur le forum belle Alyssa |
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Alyssa Dawson YOU ARE A ROMANTIC › date d'arrivée : 27/05/2015 › textos envoyés : 233 › célébrité : Kristina Bazan. › crédits : « mcflurry. » & tumblr › pseudo : -
| Sujet: Re: « Moi, j’ai envie de croire aux contes de fées. Au moins, tout finit bien dans ces histoires là. » ♦ Alyssa. Jeu 28 Mai - 10:44 | |
| Merci beaucoup! |
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Dylan Mitchell ≈ A drop in the ocean › date d'arrivée : 04/04/2015 › textos envoyés : 633 › célébrité : Shailene Woodley › crédits : (c) shiya ~ tumblr › pseudo : Golders ★ Lou
| Sujet: Re: « Moi, j’ai envie de croire aux contes de fées. Au moins, tout finit bien dans ces histoires là. » ♦ Alyssa. Jeu 28 Mai - 21:52 | |
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Alyssa Dawson YOU ARE A ROMANTIC › date d'arrivée : 27/05/2015 › textos envoyés : 233 › célébrité : Kristina Bazan. › crédits : « mcflurry. » & tumblr › pseudo : -
| Sujet: Re: « Moi, j’ai envie de croire aux contes de fées. Au moins, tout finit bien dans ces histoires là. » ♦ Alyssa. Jeu 28 Mai - 21:54 | |
| Merciii! |
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| Sujet: Re: « Moi, j’ai envie de croire aux contes de fées. Au moins, tout finit bien dans ces histoires là. » ♦ Alyssa. | |
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| | | | « Moi, j’ai envie de croire aux contes de fées. Au moins, tout finit bien dans ces histoires là. » ♦ Alyssa. | |
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