all we need is faith (theodore)

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all we need is faith

ft théodore ★ Penchée au dessus de son bureau de bois sombre, la brune inspira longuement avant d'expirer par à coup. Ses nausées matinales étaient de plus en plus pénibles et, si son médecin lui avait promit qu'elle en aurait bientôt fini avec l'enfer de l'estomac en vrac, elle commençait à trouver le temps long. Tout ça à cause de Dan. Dans ces moments là, son seul désir était de lui passer l'envie de la mettre enceinte une nouvelle fois. Pas qu'elle regrettait non -elle avait toujours rêvé d'un bébé, un enfant avec l'homme de sa vie- mais parfois elle s'imaginait sa vie d'avant, avant la grossesse et les futures responsabilités. Mais enfin, l'idée partait bien vite, presque aussi vite que le monde qui tourne autour d'elle et la sensation désagréable de ne pouvoir retenir le tout plus longtemps. Elle avait l'impression que son coeur avait été échangé contre celui d'un violoncelliste bourré prit au piège sur le pont du Titanic quelques minutes avant le grand splash final. Sa nausée connu un regain violent mais disparu tout aussi rapidement, la faisant soupirer de satisfaction face au confort retrouvé. Elle attendit encore quelques secondes, histoire d'être sur d'elle, et se leva de son fauteuil confortable. Ce qu'elle ne supporterait pas pour fonder la famille dont elle rêvait. La démarche encore légère et gracieuse malgré son maigre ventre rond, elle quitta son bureau pour aller retrouver Theo auprès des salles d'interrogatoires. Il sortait de l'une d'elle et c'est souriante qu'elle l'interpella. « Alors, tu as commencé ? Dis moi qu’il nous a filé l’adresse. » Il. Un morveux mêlé à un trafic de drogues qu’elle et son nouveau partenaire tentaient tant bien que mal de démanteler. Si lui était encore nouveau sur l’affaire, Isobel elle était depuis plusieurs mois déjà sur le cas et n’attendait plus qu’une chose : avoir l’adresse de la planque où le plus gros des affaires se traitaient, afin de pouvoir arrêter ces petits idiots qui foutaient en l’air leurs vies à travers différents produits, tous plus toxiques les uns que les autres. Pauvres gosses laissés à l’abandon par des parents complètement inconscient. Elle espérait bien que Dan et elle auraient assez de poigne pour protéger leur enfant de ce monde de fou qu’elle voyait tous les jours. « On prend ma voiture ? J’ai envie de conduire. » Toujours prête pour l’aventure, et l’action. Oublié l’envie de gerber tous les restes de son diner de la veille. Elle était fin prête à courser les méchants et faire régner l’ordre.

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ft isobel ★ Je m'étais levé de très mauvaise humeur. Comme beaucoup de fois ces temps-ci. Je faisais des cauchemars, de mariage, de bonheur de femme mariée. C'était depuis l'annonce des fiançailles de Abbie. Je m'étais levé d'un geste pénible et je m'étais servi au moins deux tasses de café pour commencer la journée et être à peu près réveillé. J'avais pris une douche et je m'étais habillé avant de prendre la direction du commissariat à pied. Je n'étais qu'à une dizaine de minutes à pied et c'était bien agréable de ne pas avoir à se prendre les quelques bouchons matinaux. J'étais entré dans le commissariat et j'avais pris la direction de mon bureau. Je ne savais pas ce que j'avais de prévu aujourd'hui. Je poussais un long soupir quand je vis le mot sur mon bureau. Interrogatoire sur un petit fumier. La joie. Rien de mieux pour commencer la journée. J'avais déposé ma veste et je m'étais rendu au sein des salles d'interrogatoires où le gamin était menotté à sa chaise. En entrant je déposais le dossier sur la table en l'observant. « Alors ? Rien à dire ? » Il restait silencieux et ne me regardait même pas. Il devait avoir la vingtaine à tout casser. Encore un gosse qui ne savait pas quoi faire de sa vie et qui pensait qu'en étant dans cette affaire il s'en tirerait à bon compte et se ferait un nom. « T'es dans de beaux draps. Commencer ta vie en taule c'est ce que tu veux ? » Il ne répondit toujours pas. Je me demandais s'il avait es parents. A son air débraillé et son attitude j'en doutais fortement. Encore un gosse de rue. « Si tu balances le lieu et les noms de tes petits copains, ta peine pourrait être moins lourde. » Je le fixais mais il ne relevais toujours pas le regard et je poussais un long soupir. Je n'avais même pas l'énergie pour me battre ou pour gueuler et je ne voulais pas que mes sautes d'humeurs soient un prétexte pour me suspendre. « Si tu veux croupir ici ce n'est pas mon problème. » Je me levais en reprenant le dossier et sortit de la salle. J'avais un mal de tête terrible ce matin. Il allait sans doute empirer quand je vis Isobel venir à ma hauteur en me demandant si j'avais réussi à tirer l'adresse. « Ce môme est une tombe. Il ne parlera pas. Il a trop peur de se faire buter en sortant du commissariat. » J'étais allé déposer le dossier quand elle vint à ma hauteur de nouveau pour me demander si on prenait la voiture, elle voulait conduire. « Sérieux, tu peux pas te poser ne serait-ce que je ne sais pas... UNE JOURNEE ?! » J'étais vraiment sur les nerfs. Je m'en voulais un peu sur le coup de m'attaquer à elle alors qu'elle n'avait rien fait. « On a aucune information cela ne sert à rien, et même si on en avait, tu ne viendrais pas. Quand est-ce que tu vas te foutre ça dans le crâne ? »

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ft théodore ★ Première fois qu'elle voyait Theo de la journée. Il semblait s'être fait un malin plaisir à l'éviter ce matin là et elle se demandait si quelque chose n'allait. Certes, il avait râlé lorsque le chef l'avait forcé à la prendre comme coéquipière, celui qu'elle trimbalait habituellement étant parti à la retraite. Mais enfin, il n'avait jamais semblé trop la détester, enfin, ça allait. Elle s'était même demandée si elle n'avait pas fait quelque chose de mal, une bêtise l'empêchant lui de l'apprécier. Mais en le voyant tempêter contre le monde entier elle s'était faite à l'idée. Elle n'était pas le problème, du moins pas vraiment. Arrivée devant la salle d'interrogatoire, elle le vit sortir, le visage fermé. Grincheux dans toute sa splendeur. Ces mots restèrent simple pourtant, son ton sec mais pas plus que d'habitude. « Et on ne peut pas lui assurer une sécurité une fois son témoignage recueillit ? Il risque les emmerdes, qu'il parle où non. Ce serait plus prudent de préparer la suite pour lui, au cas où. » Il avait beau être un malfrat, elle ne pouvait s'empêcher de vouloir l'aider. Parce qu'elle avait vu trop de gamins terrifiés partir en vrille, se laisser porter par le mal parce que trop pessimistes quant à l'existence du bien. Elle aurait voulu aider tout le monde, brune au grand cœur. Elle le suivit, prête à sortir malgré tout, à la recherches de nouveaux indices à se mettre sous la dent. Son coéquipier la réfréna sèchement cependant, la laissant pantoise. Rêvait-elle, ou il venait de lui crier dessus ? « Mais... Mais ça ne va pas ? » Elle n'en revenait pas, comment avait-il pu oser ? « Si t'es de mauvaise humeur, ce n'est pas de ma faute. Évite de te défouler sur moi Rewens. » Elle aussi pouvait être sèche, si elle le voulait. Elle croisa les bras sur son ventre rond, vexée. Cependant, la réflexion de son collègue l'énerva plus encore, la faisant sortir de son silence boudeur. « Pardon ? Pourquoi je ne viendrais pas ?? » L'idée que sa grossesse ai à voir la dedans la frôla, et elle se sentie blessée. « C'est à cause du bébé ? Tu sais que je suis enceinte, pas mourante Je peux encore très bien travailler dans mon état. » Elle avait besoin de travailler, même dans son état. Parce que son job, elle l'aimait bien trop. Pour le coup, elle se sentait blessée. Son boulot avait toujours été toute sa vie pour elle et elle crèverait plutôt que de ne plus pouvoir l'exercer. Parfois, Dan la réprimandait en la voyant courir partout mais il le savait, c'était plus fort qu'elle. Mais que son collègue la prenne pour une incapable, c'était foutrement plus douloureux.

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ft isobel ★ Ce qui m'énervait le plus quand j'étais de mauvaise humeur c'était un témoin qui ne voulait pas parler et qui pensait que je n'avais que ça à faire de la journée : regarder des mouches volées. J'étais parti de la salle d'interrogatoire pour me reposer un peu dans mon bureau mais je n'avais même pas eu le temps de m'asseoir que Isobel vint me voir pour me demander si j'avais réussi à lui dénicher une adresse. Elle certifiait que si on lui proposait une protection, il balancerait sans doute. « Tu crois que je n'y ai pas pensé ? » Je levais les yeux au ciel avant de me laisser tomber dans mon siège. « C'est un gamin paumé, il fout sa vie en l'air c'est pas mon problème. » Tolérance zéro. Les premières années dans ce boulot je m'étais attaché aux gamins, à les aider mais je n'avais jamais eu de retour. Certains étaient morts par overdose ou avec une balle dans le corps, d'autres avaient vraiment mal tourné. Je ne m'attendais même plus à un miracle. « Il fait ce qu'il veut, s'il veut aller en taule ce n'est pas mon problème on trouvera un autre moyen de trouver cette adresse. » Je ne regardais pas Isobel car j'étais persuadé qu'elle ne serait pas d'accord avec moi. On était rarement d'accord et la preuve, cela se constatait une nouvelle fois avec le fait qu'elle veuille aller sur le terrain alors que je lui avais dis trois millions de fois que ce n'était pas possible. J'avais alors haussé le ton, plus que d'habitude. Sans doute car j'avais vraiment mal à la tête et que j'étais fatigué. Je n'avais pas envie que l'on tourne autour de moi toute la journée. Elle me déclara que si j'étais de mauvaise humeur je pouvais éviter de me défouler sur elle. « Pour ça, tu n'as qu'à arrêter de dire que tu veux aller vadrouiller partout. » Fis-je tranchant en relevant le regard vers elle, sourcils froncés. Elle me provoquait. Enfin du moins c'est comme ça que je le voyais. J'avais beau lui dire non il fallait toujours qu'elle revienne à la charge comme un gosse qui n'avait pas son jouet. Je lui avais alors dit que de toute manière, elle n'irait pas. Jamais. A croire que je devrais la menotter à sa chaise pour qu'elle ne bouge plus. Elle me sortait alors son petit discours ''regarde comme je vais bien'' mais j'avais posé de nouveau mon regard sur le dossier en le feuilletant, essayant de trouver un indice qui aurait pu nous échapper. « Et moi je tien à mon travail j'ai pas envie de me faire virer par tes conneries. » C'était vrai. Si quelque chose tournait moi c'est moi qui prendrait la porte et je tenais bien trop à mon travail. « T'es enceinte, t'as un bébé qui grandit dans ton ventre tu crois quoi ? Que les malfrats vont être : 'oh elle est enceinte, on ne va pas l'attaquer.' ils s'en foutent. Ils pourront très bien te foutre un coup de pied dans le bide et alors tu perdrais ton bébé c'est ça que tu veux ?! » J'avais relevé le regard pour la regarder droit dans les yeux.

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