Sujet: puisque l'on est nés pour s'aimer et se déchirer - prim(bb)rose Mer 3 Juin - 16:15
primrose & noa
" les souvenirs, c'est quelque chose qui vous réchauffe de l'intérieur. et qui vous déchire violemment le cœur en même temps. " - haruki murakami ft. barbie palvin ★ crédit@rsvlts.
Deux heures qu'il attend là, à tourner son téléphone entre ses doigts. La nuit est tombée il y a bien longtemps ; il faisait même déjà nuit quand il est arrivé. Il ne sait ce qu'il l'oblige à patienter. Son cœur, sûrement, qui l'invite à rester autant de temps qu'il faudra. Sa tête, quant à elle, tente depuis qu'il s'est assis sur ce perron de le convaincre de faire demi-tour. Ca ne vous apportera que des ennuis. Vous allez vous déchirer à en faire saigner vos âmes. Pourquoi diable as-tu tant besoin de la voir ? Ne penses-tu pas que tu l'as déjà assez fait souffrir ? La conscience de Noa a raison. Il s'en veut chaque jour que dieu fait pour être ce qu'il est. Ce gosse paumé, cet amoureux transi incapable de résister parfois à l'appel du mâle. Il a honte de lui, il ne se comprend pas. Et quand il revoit ce regard en pensée, celui qui a signé la fin de tout ce qu'ils avaient construit, il a envie d'enfoncer profondément la lame de rasoir sur son poignet. Mais il ne peut pas, alors il plonge plutôt dans la drogue, glisse un joint entre ses lèvres ou un cacheton sur sa langue. Et il attend que la douleur s'efface. Avant de se sentir lâche et d'avoir honte. Cercle vicieux du serpent qui se mord la queue.
Sur le perron, Noa regarde l'heure toutes les minutes et frissonne parfois. Le froid vient le cueillir doucement mais pour une fois, sa raison ne gagne pas. Il a envie de la voir, de lui parler, de la sentir tout contre lui. Il sait que ce n'est pas dans les règles du contrat. Que quand on a fauté comme il l'a fait, on n'a rien à réclamer et on a tout à s'excuser. Depuis presque un an qu'ils ont rompu, le garçon n'a jamais été l'attendre devant chez elle. C'est Primrose qui vient à lui, quand elle a envie, quand elle a besoin, parce qu'elle a le droit.
Le brun regarde son avant-bras récemment marqué d'un loup encore rougi par les aiguilles et hésite à se rouler un joint. Peut-être que le temps passera plus vite s'il atterrit dans une autre dimension à coup de marie-jeanne. Mais ce n'est pas sa priorité, le temps. Noa craint que mademoiselle arrive d'ici peu, qu'elle le trouve défoncé, qu'elle le toise d'un regard plus noir que noir et qu'il ait attendu pour rien. Alors il garde son sac fermé, tout sage gamin qu'il est. Une silhouette s'approche dans le halo des lampadaires. Il en a vu passer, des gens. Tous l'ont regardé d'un air circonspect sans jamais lui parler. Parfois même, certains sont rentrés dans l'immeuble où elle habite. Ils lui ont tenu la porte une seconde mais il n'est pas rentré. Noa ne veut pas que Primrose se sente obligée. Alors il reste dans le froid mordant. Mais cette fois, ce n'est pas l'un de ces illustres inconnus qui sont passés et repassés devant ses yeux absents. C'est elle, ses cheveux châtains sur ses épaules délicates. En la reconnaissant, à quelques mètres, il se lève aussitôt. Et là, les mots qui manquent. Autant qu'elle.
-Hey... il passe une main gênée dans ses cheveux. Tu me manquais, j'ai pas réfléchi.
Il ment. Bien sûr qu'il a réfléchi. Il a eu tout le temps d'attendre et de penser. Mais c'est son cœur qui a décidé. Il ne la quitte pas des yeux. Dieu qu'elle est belle. Dieu qu'il l'aime. Et dieu que la voir lui fait mal. Douloureux amour qu'est le sien.
Dernière édition par Noa Autenberry le Dim 14 Juin - 0:08, édité 1 fois
Sujet: Re: puisque l'on est nés pour s'aimer et se déchirer - prim(bb)rose Lun 8 Juin - 4:00
puisque l'on est nés pour s'aimer et se déchirer
ft. noa & primrose
« Si l’amour est dur avec toi, sois dur avec lui ; perce l’amour qui te perce et possède le. »
Cela faisait plusieurs heures que Primrose s'agitait derrière le bar du Prizm. Depuis la fin de ses études au lycée, c'est là qu'elle travaillait, en tant que barmaid. Et elle n'était pas si nulle que ça, bon elle n'en ferait certainement pas son métier plus tard, mais du moment que ça payait ses factures elle était contente. Il y avait bien quelques fois des clients un peu lourds, mais dans l'ensemble cela se passait bien. En plus, elle y travaillait avec une de ses amies, quand leurs emplois du temps le leur permettaient, alors que demander de plus ? Et si ce n'était pas le cas ... et bien la musique et les cris des clients pour passer commande étaient ses meilleurs amis de la soirée. Ce n'est pas forcément génial comme ambiance de travail, c'est clair mais venant d'une famille modeste, on ne peut pas vraiment dire qu'elle avait 36 choix pour payer son loyer ainsi que ses études. Enfin ... bientôt (selon la pendule il ne lui restait que 30 minutes à tenir) elle allait pouvoir rentrer chez elle et surtout se reposer un peu. Elle en avait bien besoin parce que le mec à l'autre bout du comptoir n'arrêtait pas de l'appeler toutes les 5 secondes et honnêtement il était juste un peu, très très lourd. Mais au moins ça l'empêchait de penser à sa situation avec Noa. Depuis leur rupture, Prim ne pouvait s'empêcher de retourner encore et encore vers le jeune homme. Elle allait chez lui, lui envoyait des sms quand elle s'en sentait capable, et le reste du temps, elle faisait l'inaccessible, celle qui n'était plus intéressée. Par contre, Primrose n'avait rien en retour. On ne pouvait pas dire qu'il venait régulièrement la voir, ni même qu'il venait la voir tout court en fait. Mais les choses étaient comme ça entre eux : chacun dans son coin et tout le monde se portera bien ... ou pas.
30 minutes après, son service était enfin fini. Elle salua ses collègues de travail et elle retrouva une amie à l'extérieur de la boîte. Vu l'heure, elle n'était pas vraiment rassurée à l'idée de rentrer seule chez elle. Il était évident qu'elle ferait une partie du trajet seule mais ce n'était qu'une infime partie alors ça allait bien se passer. Primrose replaça correctement son débardeur gris sur sa salopette en jean et c'était parti pour un long trajet avant qu'elle retrouve son lit et Iron Man aussi. Les deux amies discutèrent tout en marchant et elle en vinrent à parler de Noa. Depuis un an que leur relation s'était terminée, cela ne s'était jamais arrangé, son amie essayait pourtant de lui donner quelques conseils mais cela ne changeait rien. Prim était juste incapable de les appliquer. Son amie lui donnait d'ailleurs encore quelques conseils quand elles arrivèrent à l'angle du quartier où l'étudiante en médecine habitait. Elles se saluèrent et leurs chemins se séparèrent.
Au fur et à mesure qu'elle avançait, elle voyait une silhouette sur le perron. Ce n'était sans doute pas pour elle, elle n'attendait personne. D'ailleurs qu'est-ce qu'une personne faisait dehors si tard ? Enfin il y avait bien quelqu'un pour lui ouvrir, nan ? Mais bon âme charitable qu'elle était, elle le laisserait entrer une fois arrivée devant la porte. Sauf si c'était un psychopathe qui l'attendait →. Prim prenait vraiment tout son temps pour entrer, il n'y avait personne qui l'attendait chez elle justement à part son chat alors ... pourquoi se presser ? Iron Man devait sûrement être en train de dormir, comme à son habitude. Il lui arrivait d'avoir des petits accès de folie évidemment, mais là n'était pas le sujet. Primrose se demandait encore qui pouvait bien attendre devant la porte de son immeuble et lorsqu'elle fut assez près pour voir qui était l'inconnu, elle resta bouche bée sans pouvoir avancer. Elle était passer en mode guimauve, avec les jambes flageolantes, même ses clés tremblaient dans sa main alors c'est vous dire. Elle finit de parcourir les quelques mètres et se retrouva nez-à-nez avec Noa. Par réflexe, elle replaça une de ses propres mèches derrière son oreille en le regardant. « Qu'est-ce que t... » Elle ne fut même pas capable de finir sa phrase, et d'ailleurs elle n'était même pas certaine que Noa l'ait entendu vu qu'elle avait parlé tout doucement. Il finit par lui avouer qu'elle lui avait manqué et cette annonce lui fit l'effet d'une bombe. Si c'était une blague, ce n'était pas drôle. Mais il avait l'air d'avoir attendu un moment : il avait les traits un peu fatigués et de là où elle était auparavant, elle l'avait vu le regard dans le vide. « Hey ... Tu veux rentrer ? », lui demanda-t-elle assez simplement tut en ouvrant la porte de l'immeuble. Elle n'osait pas lui dire qu'il lui avait manqué aussi mais il devait s'en douter. ça n'avait pas changé depuis la dernière fois qu'elle était passée à l'improviste chez lui. De toute façon, elle était incapable de changer d'avis quoiqu'il arrive, quoiqu'elle ait pu tenter. « J'ai du chocolat chaud, du café, la télé, des films, des jeux vidéos et il y a Iron Man ... enfin je veux dire ... » Qu'est-ce qu'elle voulait dire d'ailleurs ? "Rentre, je t'en supplie, oh et puis si tu veux me prendre dans tes bras, ne te gêne pas" ? Elle reprit ensuite : « Tu veux rentrer ? ... Enfin ça je l'ai déjà dit ... Mais ... tu m'as manqué aussi Noa. » Prim se gratta la nuque, très gênée, tout en maintenant la porte de son immeuble ouverte, attendant une réponse qu'elle soit positive ou pas.
Sujet: Re: puisque l'on est nés pour s'aimer et se déchirer - prim(bb)rose Dim 14 Juin - 0:09
primrose & noa
" les souvenirs, c'est quelque chose qui vous réchauffe de l'intérieur. et qui vous déchire violemment le cœur en même temps. " - haruki murakami ft. barbie palvin ★ crédit@rsvlts.
La voir là, peau de crème dans le halo des réverbères, sous la lune cachée par les nuages, Noa en vient à regretter. Il la trouve si belle, si parfaite. Tant de douceur et de délicatesse qu'il peut briser si vite. Tant de jolies choses, de tendres années qu'ils auraient pu filer à deux s'il n'avait pas été lui. Il s'en veut tant mais la veut elle plus encore.
Lorsqu'elle s'avance vers la porte, il ne sait pas encore ce qu'il est bon de faire. Elle lui propose d'entrer, et il s'imagine tous les scénarios possibles. Vont-ils s'aimer, se déchirer ? Se faire l'amour et puis la guerre, rire et pleurer ? Primrose le sort de ses pensées nocives et lui soutire un sourire. Elle a envie qu'il rentre, il s'en rend bien compte. Alors, il se convainc qu'il la suivra coûte que coûte, où qu'elle aille. Parce que c'est ce qu'il a toujours voulu pour eux. Et que certes, son inconscient l'a parfois forcé à dévier de son chemin, mais qu'il l'aime toujours elle, plus que tout et à jamais. Il l'aime sans chocolat chaud, sans jeux vidéos, sans Iron Man. Il l'aime n'importe où, n'importe comment, à s'en arracher le cœur de désespoir et à s'en réveiller la nuit. Il ajuste son sac sur une épaule et acquiesce de la tête.
-Ok, je te suis.
Sur ces mots, il attrape la main de la jeune fille et entrelace ses doigts aux siens. Peut-être que s'il n'avait pas commis d'erreur, si le Destin n'avait jamais été aussi mesquin et son corps aussi traître, ils vivraient aujourd'hui bagues aux doigts. C'était dans leurs projets, dans leurs envies futures. Une longue liste d'idées mais ils auraient eu une longue vie pour toutes les rayer.
Sans rougir ni rien dire, il suit Primrose dans la résidence. Il pense à ses mots, doux comme des baisers de cotons. Ses mots qu'il veut entendre encore et encore. Il lui a manqué. Le jour où ce ne sera plus le cas, l'espoir viendra asséner un coup mortel dans son cœur. Alors, il sourit, heureux. Sans vraiment s'en rendre compte, il sert un peu plus la main de Primrose. Il ne veut pas qu'elle s'échappe. Il a envie de la garder avec elle chaque minute, chaque seconde. De rattraper ce temps qu'ils ont perdu. Pour Primrose, il ferait n'importe quoi : il quitterait tous les jeux auxquels il s'adonne par ennui, jetterait aux enfers toutes les pilules et toutes les bouteilles d'alcool et refuserait les avances de tous les types de la Terre. Enfin, il y croit, dur comme fer. Bientôt, ils arrivent devant la porte de son appartement. Combien de fois s'y sont-ils rendus, du temps où ils s'aimaient ouvertement, où ils s'offraient du bonheur et rien que ça ? Noa sait que, derrière la porte, il y a toujours cette odeur qu'il adore tant. Il sait aussi qu'Iron Man pionce sur le canapé. Il sait que la vaisselle est peut-être pas faite et qu'il trouvera certainement quelques fringues en vrac dans la salle de bain. Mais il l'aime comme ça, Primrose. Elle, ses qualités, ses défauts, toutes ces petites choses qui font qu'à deux, ils sont perfection. Si seulement ses vices à lui n'étaient pas si destructrices... Il lâche sa main pour qu'elle ouvre la porte. Il aurait pu la défier de réussir d'une seule main mais il a envie de rentrer. De la prendre dans ses bras sans attendre trop longtemps. Et puis, il se dit qu'elle pourrait interpréter tout cela de la mauvaise façon, s'il ne se contient pas. Parce que Noa, il ne vient pas pour ça. Il vient parce qu'il a besoin, de temps en temps, de sentir son cœur entier. Et pour cela, il lui faut la seconde moitié. Celle qui somnole à l'intérieur de la poitrine de Primrose.
Sujet: Re: puisque l'on est nés pour s'aimer et se déchirer - prim(bb)rose Dim 21 Juin - 0:53
puisque l'on est nés pour s'aimer et se déchirer
ft. noa & primrose
« Si l’amour est dur avec toi, sois dur avec lui ; perce l’amour qui te perce et possède le. »
Noa avait un don : celui de faire battre son cœur à la fois beaucoup plus vite et tellement plus lentement. Primrose était ... comme sa marionnette. Il suffisait d'un regard pour qu'elle succombe. A le voir là, devant chez elle pour la première fois depuis un an, elle n'avait qu'une envie : l'embrasser, sentir ses lèvres contre les siennes à nouveau. Mais ce n'était pas possible, pas après ce qu'elle avait vu, pas après la façon dont il lui avait brisé le cœur. Pourtant malgré ça, elle revenait toujours vers lui. Il était l'aimant, elle était le petit bout de métal incapable de résister. Elle avait beau essayer avec toute la bonne volonté du monde, Noa restait Noa, son premier amour, son seul amour. Beaucoup d'adultes, ses parents notamment, lui avaient dit qu'elle s'en remettrait, que ce n'était qu'un amour de lycée et qu'elle allait trouver quelqu'un d'autre. Mais non, ce n'était pas vrai. Leur amour était réel, les sentiments qu'elle éprouvait envers Noa étaient vrais. Elle l'aimait, encore plus maintenant qu'il se trouverait sur le porche de son immeuble. Mais il fallait que Prim se tienne. Elle ne pouvait pas retomber dans ses bras comme ça, elle ne pouvait pas succomber une nouvelle fois. Alors la jeune femme s'était contentée de le saluer brièvement avant de l'inviter à entrer. Cette simple proposition avait eu le don de faire louper un battement à son cœur. Elle ne parvenait toujours pas à réaliser qu'il était là, qu'il l'avait attendu et que ... visiblement il n'avait rien consommé (ou alors les effets de la substance avaient déjà commencé à se dissiper). En tout cas, il était là et c'est tout ce qui lui importait. Et il avait même accepté de rentrer. Alors là ... passage en mode guimauve. Cela lui demandait un effort considérable, surhumain même pour ne pas qu'elle l'embrasse. Le pire c'est lorsqu'il prit sa main dans la sienne. Les joues de Prim avaient viré au rouge tomate mais elle serrait tout de même la main de Noa dans la sienne. « ça ... euh ... ça marche. », dit-elle très simplement avant que la porte d'entrée de l'immeuble ne claque derrière eux.
Primrose, dans l'ascenseur, puis sur le palier de son appart, se concentra pour ne pas trop se rapprocher de Noa. Elle aurait aimé l'aimer un peu plus fort (si c'était encore possible), cela l'aurait peut-être empêché d'aller trouver d'autres addictions, d'autres plaisirs. C'était peut-être sa faute à elle après tout s'il avait décidé d'aller voir ailleurs. Elle n'avait peut-être pas fait les choses suffisamment bien, elle s'était peut-être trop concentrée sur ses études de médecine ... En tout cas, il fallait qu'elle ouvre la porte maintenant, en mettant dans un petit coin de sa tête les souvenirs de cet amour perdu. Ce serait d'ailleurs plus facile, vu qu'au grand damn de la Anderson, Noa avait lâché sa main. Ok bon ... bah clé enfoncée dans la serrure, clé tournée, porte ouverte, et maintenant un flot d'amour qui s'abat sur Primrose. Leurs nuits sur son canapé. Iron Man entre eux. Le lit double de la jeune femme qui avait supporté le couple. La cuisine où ils venaient se ressourcer. D'ailleurs ... « Tu as soif ? Je peux peut-être te proposer quelque chose vu que tu as dû m'attendre longtemps ... », proposa-t-elle en se grattant la nuque. Elle ne souhaitait cependant pas s'étendre plus sur l'endroit où elle s'était trouvée, on ne pouvait pas dire que son métier de barmaid avait été très bien vu par Noa. C'était même plutôt la cause de bon nombre de leurs disputes ... Si ça se trouve, c'était peut-être ça le problème. « Je suis désolée si jamais t'as attendu ... » Elle se déchaussa et posa sa veste sur une chaise dans le salon avant de tendre la main pour récupérer celle de Noa (et de se rapprocher de lui au passage, doucement mais sûrement). Elle aurait pu l'embrasser, ce n'est pas le manque d'espace entre eux qui l'en empêchait, mais il fallait qu'elle se retienne, bien que ses lèvres soient très très tentantes. Afin de détourner ses idées, Prim trouva une idée d'activité. Enfin deux plutôt. « ça te tente de regarder un film alors ? ou une partie de jeux vidéos peut-être ? » Primrose lui aurait bien proposé ses lèvres mais ... en voulait-il encore ? « Sinon on peut toujours faire autre chose. » Elle s'installa sur le canapé, encore toute retournée de le voir chez elle, et haussa ensuite simplement les épaules.
Sujet: Re: puisque l'on est nés pour s'aimer et se déchirer - prim(bb)rose Jeu 25 Juin - 0:09
primrose & noa
" les souvenirs, c'est quelque chose qui vous réchauffe de l'intérieur. et qui vous déchire violemment le cœur en même temps. " - haruki murakami ft. barbie palvin ★ crédit@rsvlts.
Comme il s'y attend, rien n'a vraiment changé dans l'appartement de Primrose. Oui, certains meubles ne sont plus à la même place qu'avant. Le canapé a certainement changé d'orientation et ce n'est plus le même tapis. Mais comment pourrait-il la blâmer d'avoir cherché, peut-être, à l'oublier ? Il l'a tant fait souffrir et il voudrait qu'elle le garde à jamais dans son cœur comme s'il l'avait chérie sans jamais commettre le moindre impair. Noa se sent parfois hypocrite. A espérer alors qu'il a tout brisé. A aimer alors qu'il a trompé. A vouloir qu'on le pardonne alors qu'il n'y arrive pas lui-même. Il entre et pose ses chaussures et son sac à côté de la porte. Toutes les preuves de sa déchéance y sont gardées. Ses joints, ses billets, sa mignonnette de rhum. Rien de bien lourd, mais rien dont il ne soit vraiment fier. Il décide de tout laisser derrière lui pour ce soir. Alors, tandis qu'il avance dans cet appartement qu'il connaît si bien, il laisse son regard traîner. Iron Man se traîne sur le canapé. En les entendant débarquer, il a bien levé la tête mais on lit dans son regard la paresse toute particulière du chat. Cela fait sourire Noa qui s'arrête au beau milieu du salon, non certain d'où il doit s'installer et s'il doit le faire. « Tu as soif ? Je peux peut-être te proposer quelque chose vu que tu as dû m'attendre longtemps ... » Il croise le regard de Primrose et hoche la tête. Il ne sait pas s'il faut avouer le temps qu'il a passé à attendre. Ce serait avouer autant de temps passé à hésiter. Mais elle insiste, s'excuse même d'avoir peut-être été longue.
-T'inquiètes, je suis pas arrivé longtemps avant toi. Il ment, encore. Mais ce n'est pas malveillant pour un sou. De toute façon, il sait qu'elle voit clair dans son jeu. Il frissonnait lorsqu'elle est apparue dans le halo des réverbères. Mais j'veux bien un truc. Une bière, si tu as. Ou peu m'importe.
Elle ôte son manteau et ses chaussures et il entreprend lui aussi de retirer sa veste. Elle tend la main et il y pose le cuir tandis que le parfum de la jeune fille glisse jusqu'à lui. Si proches. Et pourtant, il se contient, se retient. Parce qu'il n'est maître de rien, que c'est bien Primrose qui possède la baguette à laquelle il répond. Ce serait trop facile, de tromper, de mentir, de briser et d'obtenir si aisément les lèvres de celle à qui on a fait tant de mal. Noa le sait. Et il aime assez Primrose pour la respecter et la laisser diriger cette étrange danse qu'ils partagent. La demoiselle lui tend la bière et file s'installer dans le canapé. Sans surprise, il l'y suit et s'assied en tailleur. Les deux propositions lui conviennent. Toutefois, Noa est un plus grand amateur de série que de films. Et puis, il a le sentiment qu'ils risquent de se murer dans un silence terrifiant s'ils se matent un film.
-T'as quoi, comme jeu ? Toujours Just Dance, j'imagine. Mais j'ai pas envie de trop te mettre session ce soir.
Il sourit, en portant la bière à ses lèvres. Il se rappelle la première soirée où ils se sont bougés comme des diables pour ne pas laisser l'autre l'emporter. Elle a gagné. Il l'a félicitée sous les draps. D'autres parties sont venues ensuite. Il a de temps en temps gagné. Peut-être même qu'ils demeurent encore ex-aequo à l'heure actuelle. Drôle de souvenir qui ne s'efface pas.
Sujet: Re: puisque l'on est nés pour s'aimer et se déchirer - prim(bb)rose Mer 1 Juil - 13:57
puisque l'on est nés pour s'aimer et se déchirer
ft. noa & primrose
« Si l’amour est dur avec toi, sois dur avec lui ; perce l’amour qui te perce et possède le. »
Primrose n'avait jamais vraiment eu le courage de quitter cet appartement qui contenait tous leurs espoirs, tous leurs rêves, tous leurs souvenirs. Oh elle aurait bien voulu, ça aurait pu l'aider à l'oublier. Mais au fond d'elle, la barmaid savait très bien qu'elle n'y arriverait jamais. Elle l'aimait bien trop pour ça, quoiqu'il arrive. Peu importe qu'il l'ait trompé, la trompe encore et la trompe à l'avenir, elle savait que c'était mission impossible. Alors histoire de faire quand même quelques changements dans sa vie, elle avait bougé les meubles, ajouté des cadres, s'était séparée d'autres objets. Elle ne parvenait pas à faire quoique ce soit d'autre. Noa restait son amour, sa moitié, son âme sœur, il était la moitié de deux cœurs désormais séparés. Alors aussi insoutenable soit la situation, elle ne pouvait pas se défaire de leurs souvenirs communs. Même si elle ne faisait pas tout son possible pour qu'ils se remettent ensemble immédiatement (il fallait quand même souligner ses efforts pour revenir vers lui), cela arriverait bien un jour, elle le savait. Elle savait qu'il allait falloir qu'elle essaye avec plus de conviction, qu'elle trouve ce qui pouvait faire craquer Noa de nouveau, mais pour le moment, elle voulait profiter de ce moment, du fait que Noa avait fait le premier pas. C'était probablement un acte en cours de disparition tout comme la disparition du tigre blanc. Tranquillement, elle le laissa se débarrasser de ses affaires et elle en profita pour le détailler. Il n'avait pas changé d'un pouce, il avait toujours la même dégaine, les mêmes cheveux dans lesquels elle aimait glisser ses doigts. Même son sac était le même. S'il n'y avait que ça, on aurait pu croire que la situation n'avait pas changé, qu'ils étaient encore ensemble ... ça aurait été bien trop bon et elle était durement ramenée à la réalité en voyant qu'ils ne se sautaient pas dans les bras, que leurs lèvres ne se frôlaient pas. Il n'y avait pas vraiment de contact entre eux. A croire que s'ils se touchaient, ils allaient craquer et se brûler les ailes une nouvelles fois en plein vol. Prim' avança lentement dans son appartement, allant caresser simplement son chat qui ronronna un moment avant de se tourner de l'autre côté histoire de lui faire comprendre qu'elle devait le laisser tranquille et s'occuper de Noa. No problemo buddy ! Du coup, elle lui proposa quelque chose à boire, il n'y avait pas d'arrière-pensée, pas de sous-entendu, elle essayait juste de faire comme si sa présence ne l'affectait pas, comme si son cœur ne battait pas la chamade. Lorsqu'il lui expliqua qu'il n'était pas là depuis longtemps, elle ne put s'empêcher de paraître déçue. Elle s'attendait à ce qu'il lui avoue qu'il avait attendu longtemps, qu'il était désespéré, peut-être même jaloux, mais elle devait sans doute espérer un peu trop. « Oh d'accord ... Tant mieux alors si tu n'as pas attendu trop longtemps. », se contenta-t-elle de dire en haussant les épaules. Elle essaya de jouer le jeu, de faire comme si elle le croyait mais son regard devait la trahir. « Pas de souci, je vais te chercher ça de suite. » Après avoir retiré ses propres affaires, elle récupéra sa veste et la posa sur une chaise. Un instant le temps se suspendit au-dessus d'eux et elle avait l'impression que c'était comme avant. Mais non, elle ne sentirait sans doute pas les lèvres du jeune homme sur les siennes ce soir. A son grand regret. Elle n'attendait qu'une chose chaque jour, qu'ils reviennent l'un vers l'autre, qu'ils repartent de zéro, mais peut-on vraiment oublier qu'on a vu son premier amour embrasser quelqu'un d'autre, un homme qui plus est. C'est difficile d'oublier. Comme promis, Primrose partit donc chercher sa bière, enfin deux en fait parce qu'elle aussi comptait bien en boire une. Elle avait beau être une fille, elle aussi il lui arrivait de boire de la bière, et même à la bouteille siouplait. Dès son retour, elle lui tendit la bouteille, qu'elle avait au préalable ouverte et frôla sa main au passage. Frissons power ! Son corps tout entier en fut parcouru alors pour se reprendre, elle partit s'installer sur le canapé, tranquillement, sagement. « Tu me connais bien. Euuuuh ... on reparle de toutes les fois où je t'ai battu ? Je suis super douée, okay ? » Elle lui tira la langue, se remémorant leurs soirées. Que ça semblait loin et si proche en même temps. Peut-être qu'elle pourrait mettre un pari sur la table, histoire qu'il y ait un challenge, quelque chose pour se battre. Et puis fallait qu'elle lui montre aussi qu'elle était toujours aussi douée, peut-être meilleure, sauf s'il avait trop peur et qu'il préférait jouer à autre chose. « Mais si jamais ça t'effraie que je te batte encore ... j'ai acheté Mario Kart y'a pas longtemps. Je suis nulle à ce jeu-là. » Ok, c'était un énorme mensonge, mais il fallait bien qu'elle trouve quelque chose à dire, à faire. Et puis, elle finit par boire une ou deux gorgées de sa bière et trouva enfin le moyen de mettre quelque chose d'intéressant sur le tapis : « Sinon ... on peut se lancer un défi. La personne qui gagne, que ce soit à Just Dance ou Mario Kart, choisit le gage de l'autre. Enfin si tu as trop peur que je te batte tu peux toujours refuser et je jouerais avec Iron Man ... », dit-elle en sifflotant, espérant le convaincre de jouer et de tenter l'expérience. Elle aurait bien pu remplacer Iron Man par le nom de son voisin ou de son patron, mais ... elle n'était pas dupe et se doutait bien que ça risquait de créer des problèmes alors qu'un chat fainéant ... absolument pas, et puis qui voudrait être remplacé (et donc techniquement comparé) par un chat qui dort tout le temps ?
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puisque l'on est nés pour s'aimer et se déchirer - prim(bb)rose