Stop swaying when the moon is shaking thou

« Non monsieur Emingway tout est parfait comme cela. Il vous faudra seulement être patient le temps que la police encaisse la plainte. Après la demande de divorce ce fera rapidement puisqu’une plainte aura été déposée. »  Mon stylo en main, je regarde ma feuille là où j’ai griffonné des notes pour le dossier de monsieur Emingway puis je lève les yeux vers la porte de mon bureau. Mon  père, lui et moi on travaille dans le même cabinet, des fois cela m’arrive presque d’oublier qu’on n’a nos bureau près l’un de l’autre ainsi que nous nous trouvons dans le même établissement. Je lève le doigt en l’air le temps de le faire attendre une minute ou deux. «Oui, c’est bien ça. Une fois la plainte en place le dossier sera accéléré. » Je lève, puis fais une grimace. « Merci, monsieur Emingway et bonne journée. » Je raccroche le combiné puis je regarde mon père. Je mets à rire, puis je constate que son veston cravate lui donne l’air plus vieux.« Qu’est-ce qu’il y a Shane ? »  Je lui souris puis ajoute : « Rien, c’est l’habitude de te voir en noir, le gris je ne trouve pas ça terrible. » Je le regarde il a l’air découragé, il laisse retombé ses bras de chaque côté de son corps puis ajoute : « Bon, ce soir on vous attend tous pour le diner. Comme à chaque dimanche. Tu seras là ? » J’hausse les épaules puis je regarde mon bureau.  « Je ne crois pas, j’ai beaucoup de boulot et honnêtement je crois que je terminerai tard. » En réalité, je n'ai pas tant de boulot que ça. J'évite seulement de me retrouver dans la même pièce que Maxyne, mais ça mon père ne le sait. En fait personne ne le sait et c'est peut-être mieux comme cela non ? Mon père s’approche de mon bureau appuie ses mains dessus et me regarde droit dans les yeux. « Mon fils tu comprendras un jour que ta famille est beaucoup plus importante que ton travail. » Il s’éloigne et en refermant la porte derrière lui il me dit en riant qu’il allait m’attendre ce soir. Bordel.  Ces dîners de famille chaque dimanche commencent à me faire royalement chier. J’aurais préféré m’avancer dans mes dossiers, cependant mon père à raison, la famille est beaucoup plus importante que le boulot, cela peut attendre. Ce qui me met le plus mal à l’aise c’est de croisé Maxyne. Y’a eut un soir entre où ça  dégénéré et c’est qui nous a fait nous éloigné l’un de l’autre. Je me sens mal à l'aise quand je la croise, mais je l'aime. Mon coeur s'arrête de battre chaque fois que je la vois. Elle m'a tué, est-ce que c'est ça le coup de foudre, la grand amour ? Je le ne le sais pas, mais ce que je sais c'est que mes sentiments pour elle sont bien présent. Je ne regrette pas ce qui est arrivé, par contre les choses auraient pu ce passer autrement. On s’était dit que cela ne valait pas la peine de franchir le pas.En tout cas avec le mariage de nos parents en vu. Entre nous c'était au départ qu'un flirt qui c'est transformer en aventure d'un soir.J'aimerais une fois de plus la prendre dans mes bras, pouvoir la rassurer et lui dire que tout vas bien, mais je ne suis pas convaincu moi-même. J'ignore encore aujourd'hui ce qui est en train de nous arriver, est-ce que je peux dire ? Nous ne sommes pas et n'avions jamais été en couple, cependant nos sentiments sont bel et bien réciproque. Fatigué de ma journée, je me sens un peu à cran et surtout très stressé, je me rends chez les parents et pas besoin de vous dire que j’y vais à reculons.  Devant la porte de la villa, je tends le bras mais la porte s’ouvre, mon père. « Je savais que tu viendrais mon grand. » Dit-il tout content de me voir. Je lui souris puis il m’attrape par le cou. Mon sang dans mes veines ne fait qu'un tour, c'est le stress,  je me dirige vers la salle à manger, puis mon coeur s'arrête quand je la vois assise là au bout de la table. Je salut tout le monde, prenant soin de détourner mon regard ailleurs que vers celui de Maxyne et ajoute : « Désolé du retard, j’avais des dossiers à terminer. »Reprend tes esprits Anderson, ce n'est pas la mort, puis si advenant que vous n'êtes jamais ensemble, elle fera tout de même partie de ta famille. Avant de m’asseoir je détache le bouton de mon complet puis dépose mon veston sur le dossier de la chaise. Je me sens observé mais je ne le lève pas le regard tout de suite. À la place y’a Mathys qui c’est avancé vers moi qui m’a donné une tape sur l’épaule puis qui est allé s’assoir. « Tu nous évites ou quoi ? Ça fait un bail que t’ai pas venu. » Je me racle la gorge. Je suis surpris, est-ce qu’il le sait pour moi et Maxyne ? Non ça ne se peut pas. Il n’y a personne qui sait. J’hausse les sourcils, prend une gorgée de vin puis ajoute : « Non,  c’est seulement le boulot qui prend tout mon temps. » Y’a pas que le boulot dans ma vie, y’a rien. Je vis dans un appartement seul au beau milieu de la ville, entouré de dossier, donc non y’a rien d’autre que le boulot. Enfin si cela avait été y’a quelques mois j’aurais pu dire que je fréquentais quelqu’un mais aujourd’hui je suis au point, oui parce que je l’ai voulu.  Le sourire en coin, Vincent me dit: « Il te faudra des vacances, tu devrais venir avec nous au lac dans deux semaines. » J'hoche la tête négativement. « Non, je ne peux pas je passe à la cours dans deux semaines, j'ai un dossier urgent à terminer. Merci de l'invitation par contre. » Je le vois dans son visage qu'il est déçu mais je ne raconte pas de mensonges. C'est vrai. Je vois mon père au bout de la table découragé. Mon choix ne semble pas lui plaire, mais si je veux avoir une carrière décente je ne peux pas mettre tout mon boulot de côté. C’est facile pour lui de juger mes décisions alors qu’il est en fin de carrière. Je soupire, puis mon portable sonne. « Bon, encore le boulot. » Dis mon père fâché par la situation. Je n’y peux rien. Je me lève donc de table puis je sors dehors. Je réponds au téléphone, puis en raccrochant j’en profite pour m’allumer une cigarette. Ça me fait un bien de fou, puis mon cœur commence à reprendre la cadence normale. Je tire une fois, deux fois sur ma cigarette puis j’entends la porte s’ouvrir.  Mon cœur s’arrête de nouveau. C’est elle, Maxyne. Qu’est-ce qu’elle fait là ? J’espère qu’elle ne vient pas me faire la morale pour ce coup de téléphone parce que très sérieusement j’en ai assez du père sur mon dos. Je la regarde, elle est devant la porte puis elle ne bouge pas. « Je rentre bientôt ne vous en faites pas. Je termine ça et j'arrive pas la peine d’insister. »  Je fais un pas ou deux en avant m’éloignant d’elle, puis je constate que depuis qu’elle est sortie dehors elle n’a pas dit un mot. Je suis peut-être un peu à cran mais j’ai l’impression que mon père va me casser les couilles toute la soirée et ça m’énerve. Je me retourne vers elle puis hausse les épaules. Je n’ai rien à dire, en fait je n’ose pas dire quoi que ce soit. J’ai peur de la blessé. J’ai peur que notre conversation soit surprise. Je l’aime.

crackle bones